Mai 2010





 Atelier du 4 mai 2010

Rêve d’une exploration sur un bateau à trois mâts, hisser les grandes voiles, nettoyer le pont, observer le grand large à la proue du navire, avoir le mal de mer au début de l’aventure, craindre le creux, la houle. Se réveiller avec les goélands géants qui rasent nos têtes. Rêve d’une vie collective ponctuée de tâches quotidiennes, rythmées par le soleil, la lumière du jour, essayer de grimper sur un mât pour voir un peu plus loin, apercevoir d’autres bateaux, une vie au-delà de cette mer, et pourquoi pas quelques baleines.

S.Camatta




Atelier du 18 mai 2010



Laboratoire isolé, à l’écart. Lieu aseptisé, destiné à identifier et à enfermer nos peines. Tours dressées vers le ciel, impersonnelles, uniformes et froides. Parking surchargé. Stop ! Complet ! Que font tous ces humains entassés dans ces tours ? Vivent-ils encore ? Font-ils semblant de vivre ? Sont-ils encore vivants ? Pourtant, des enfants jouent et rayonnent dans le soleil… L’étroitesse de l’espace urbain les a-t-elle atteints ? Les tours à droite referment l’espace et pourtant des enfants rient… La ville a-t-elle resserré leurs rires, leurs mouvements, leurs cœurs, leurs visions ? Que fait ce petit bois rempli d’acacias, d’érables et de chênes au milieu de ce centre urbain ? Vit-il lui aussi ? Il semble que tous ces arbres respirent. Peut-être insufflent-ils à tous ces enfants, à tous ces vivants, s’il en reste, la vie, l’espoir, le souffle, l’idée qu’il existe un ailleurs possible, à l’extérieur des tours de béton.



Des araignées circulent sur des branchettes de buisson. Des feuilles veloutées gris vert, caressent des troncs, des milliers de troncs sans tête ni branches. Les végétaux se redressent, ils sont fatigués. Ils reviennent de croisade. L’oxygène manque dans les villes, chaque jour est une lutte pour la survie. C’est la croisade des temps modernes. Celle du toujours plus, celle du toujours trop ou celle du pas du tout, du presque rien, du pas grand-chose, du rien du tout. Chaque jour dans les villes, il faut se battre pour exister, pour respirer, pour trouver sa place dans le bus, le tram, sur le parking, sur la rocade… et pendant ce temps, l’écorce des platanes pâlit, les herbes se ternissent et les fleurs se font rares. Mais il y a l’imagination, l’imagination folle et utopique qui brandit sa force convulsive. C’est elle qui nous relie au vivant, à nous-mêmes et aux autres, au monde et au cosmos. Elle pose parfois sa main sur mes yeux et se reflète dans mes songes.

Isa


Atelier du 25 mai 2010




Je t’aime !
Mon amourette,
Ma doudounette,
Petite souricette,
Mon petit ange blond,
Même si parfois, tu es démon.
Je t’aime plus que tout au monde
Je t’aime et c’est pour toujours.
Ma petite fille chérie, mon amour.

Véronique