Février 2009

 Atelier du 2 février 2010


Non ce n'était pas un feu d'artifices, d'ailleurs bien que ce soit l'été il faisait encore jour, Pourtant vous étiez tous prévenus, il est dangereux de se masser devant un telle concentration de....
D'abord des bruissements d'ailes au loin, puis une masse qui s'approche, qui s'intensifie, qui ne devient qu'une tâche sombre, tant les ailes sont serrées les unes contre les autres, tous ces... ne font qu'un, un seul corps face à ces...
L'ennemi ? Vous qui êtes au sol, vos fusils chargés, prêts à tirer, alors ne vous étonnez pas si les ... se mettent en vrille pour vous anéantir. Par l'arrière de leur corps ils crachent un liquide blanc, nauséabond.
Vous pouvez vous cacher dans vos abris de fortune, vous n'y pourrez rien, bientôt ils seront sur vous, vous recouvrant de leur envergure titanesque et déjectant sur vous toute leur fiente.
Seul un enfant avait eu la sagesse de s'éloigner à temps du groupe, il n'avait pas de fusil mais une fleur des champs dans la main, un coquelicot peut-être. Il trouvait refuge dans un champ de blé, les pétales de son coquelicot se sont éparpillées comme des gouttes de sang. Au loin des coups de feu
retentissants, le massacre. Croyez-vous être plus puissants que ces oiseaux migrateurs qui se rassemblent par milliers pour traverser les continents et perpétuer la vie au delà des océans?
Il s le savent, certains périront, mais beaucoup survivront, et leurs enfants diront à leurs enfants qu'il y a des hommes avec des fusils, qui ont des enfants qui courent dans les champs de blé en regardant la migration des oiseaux. Silence ils sont partis, vous êtes restés dépités, tels des épouvantails inutiles, ils sont plus forts, ils sont libres.

Bernard B